Il était une fois les aventures de Wong Fei-hong

Publié le par Valentin Chaput

Grand classique parmi les films d'arts martiaux chinois, la saga de Tsui Hark Il était une fois en Chine contient six épisodes au total, mais je me suis arrêté aux trois premiers, considérés comme les meilleurs. Le nom original de la série reprend le nom du héros : Wong Fei-hong (Wong Fei-hung en cantonais, les caractères traditionnels sont sur l'affiche ci-dessous), interprété par Jet Li. Fei-hong est docteur en médecine chinoise et grand maître de kung-fu. Il est originaire de la région de Fashan dans la Chine du sud. Il est accompagné de son maladroit disciple Leung Foon et de sa bien-aimée "Treizième Tante" (Shisan yi, c'est la méthode qu'on les Chinois pour nommer les membres de la famille : le numéro dans l'ordre des naissances puis la position), qui a été éduquée en Occident. Basé sur un personnage ayant existé, ses aventures le conduisent à tous les endroits importants de la Chine de la fin du XIXe s.



Dans les deux premiers épisodes, les Chinois ressentent très mal la présence des colonisateurs européens et américains sur leurs terres. Des mouvements anti-étrangers se développent, comme la secte du Lotus Blanc dans le deuxième film. Fei-hong tente de calmer les choses, mais dans le même temps, on voit à travers son personnage la Chine qui rencontre l'Occident, bien plus avancé à l'époque, et les réticences nationalistes chinoises. Dans le même temps, les premières fondations du mouvement révolutionnaire de Sun Yat-sen, aidé par Fei-hong dans le deuxième film, apparaissent dans le sud, alors qu'à Pékin, l'Impératrice douairière est toujours au pouvoir, et organise un impressionnant tournoi de danse du lion dans le troisième volet de la série. Autant d'occasions pour Fei-hong de trouver des adversaires coriaces et pour Jet Li de montrer l'étendue de son talent martial et de sa classe.

En effet, si les scénarios sont plutôt intéressants pour des films de ce genre, les combats sont l'intérêt principal d'Il était une fois en Chine. J'ai eu besoin du premier épisode pour m'acclimater à ces joutes qui défient les lois de la physique et sont agrémentées de sons dignes d'un vieux jeu vidéo à chaque fois qu'un coup est porté. Mais j'ai été agréablement surpris par la variété des scènes d'action, qui arrivent toujours à nous surprendre jusqu'au bout du troisième épisode. En conclusion, c'est du divertissement de bonne qualité, avec des personnages amusants et un arrière-plan historique bien retranscrit. Pour peu que vous ne soyez pas totalement rétifs au genre, je vous conseille de voir au moins les deux premiers films, disponibles en coffret en France. Le deuxième épisode étant le meilleur selon moi.

Publié dans Cinéma chinois

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