Le meilleur pour la fin !

Publié le par Valentin Chaput

Après sept mois de voyages en Chine, j'ai connu quelques aventures inimaginables en France en ce qui concerne les transports. Avec Jérémie, nous avons même constaté que nous repoussions toujours un peu plus la limite à chaque voyage en bus ou en train. Ce voyage à Nankin n'a pas fait mentir cette constatation, et avant de revenir sur les richesses historiques de la ville, je commence par un petit article en souvenir de notre mémorable nuit d'hier. A l'aller, les choses étaient déjà compliquées : du siège dur pendant quatorze heures, avec au bas mot deux cents passagers pour un wagon qui possède cent vingt sièges ! Et oui, en Chine, on vend d'abord les places assises, et puis on entasse les autres debout dans les allées ! Ce coup-ci, c'était assez remarquable, avec l'impossibilité totale de bouger de sa place assise ou debout selon les cas. Le métro à l'heure de pointe... mais sur mille kilomètres !

Mauvaise surprise à l'arrivée, il ne reste qu'un train (très) lent, dans la nuit du dimanche 6 au lundi 7, qui passe par Nankin à 1h11 du matin ! Bizarre toutefois que notre billet soit daté du 6/4 à 1h11, mais la vendeuse nous assure (deux fois) que c'est bien celui qu'il nous faut pour arriver lundi en début d'après-midi à Pékin. On l'avait senti venir : le billet était bien pour le 6 et non le 7 !
La responsable de notre wagon a été très gentille et les contrôleurs ont fermé les yeux... mais nous n'avions pas nos places assises, puisque les tickets avec nos numéros de la veille étaient vendus pour cette nuit. Et là, c'est le drame ! Nous avons eu un peu peur à la perspective de "dormir" quatorze heures dans le couloir entre deux wagons, là où les Chinois disposent de deux m2 pour fûmer leurs cigarettes, là où le bruit lancinant des roues sur les rails est continu !
Comme vous le voyez sur la photo, c'était spartiate, mais après quelques mémorables victoires au "Président ouïghour", nous avons réussi à somnoler. Je crois même avoir réussi à dormir une petite demi-heure dans cette position improbable : assis contre le mur, le dos totalement arrondi, avec les genoux repliés pour accueillir les coudes, qui eux-mêmes soutiennent la tête. Nous sommes en bonne voie pour atteindre notre but final : dormir debout dans un train chinois, comme certains arrivent à le faire !

Notre expérience n'allait pourtant pas durer au-delà de 5h du matin, car des places se sont libérées à une gare intermédiaire. Un grand souvenir, mais c'est loin d'être le seul après cet excellent week-end, qui sera au menu du blog jusqu'à la semaine prochaine !

Publié dans Chine insolite

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D
:-D<br /> décidément une belle formation sur ts les plans, cette 3A...
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