A l'intérieur de la Cité Interdite
Je vous avais laissé à la porte de la Cité Interdite lors du précédent article (qu'il est conseillé de lire avant celui-ci). Cette fois-ci, nous franchissons l'imposante Porte du Midi pour découvrir quelques uns des secrets de l'intérieur de la Cité impériale du coeur de Pékin.
Une fois l'imposante Wu Men franchie, bienvenue à l'intérieur de l'enceinte, géographiquement très proche de la ville moderne et pourtant si loin dans l'esprit.
Je vous ai indiqué précédemment que la Cité était traversée par un axe nord-sud, lui-même divisé entre le secteur des affaires officielles au sud et le secteur de la vie privée de l'Empereur au nord. Chaque secteur comporte trois bâtiments principaux. Dans le cas des bâtiments officiels, la visite commence par le franchissement de la Porte de l'Harmonie Suprême, ou plutôt son contournement puisqu'elle est en restauration dans la perspective des JO. Juste derrière se trouve la plus vaste cour de la Cité Interdite, qui correspond à la superficie de quatre terrains de foot disposés en carré !
Petite photo pour vous montrer l'échelle de cette cour monumentale. Je précise juste que je ne suis qu'aux deux tiers de la cour, donc il y a encore beaucoup d'espace entre les bâtiments et moi derrière mon dos !
Cette cour était certainement la plus importante, puisque c'est dans la Palais de l'Harmonie Surpême que se tenaient les plus importantes cérémonies mettant en scène l'Empereur dans sa vie personnelle (mariage, couronnement, anniversaire), mais aussi sur les plans religieux (Nouvel An), politique (résultats des concours mandarinaux) ou militaire (nomination des généraux). L'intérieur qui comprend le trône impérial était également inaccesible cette fois-ci, mais j'y referai un tour plus tard pour vous raconter ;-). Juste derrière se trouvent les Palais de l'Harmonie du Milieu et de l'Harmonie Préservée, avec leurs fonctions propres, mais ce serait trop lourd de tout détailler ici. Parlons simplement des petits animaux qui ornent les coins des toitures. Ils servaient à éloigner les mauvais esprits, et leur nombre, de un à neuf, montre l'importance du bâtiment et de sa "défense". J'ai trouvé le toit où ils sont neuf :
Après ses trois premiers bâtiments, nous passons dans la partie nord de la Cité, qui contient beaucoup plus de bâtiments et de petites ruelles parallèles. Ces lieux n'ont plus la même vocation, puisqu'ils accueillaient les scènes de la vie quotidienne de l'Empereur et de sa cour. La disposition et la fonction des bâtiments ne laissent une nouvelle fois rien au hasard : le Palais de la Pureté Céleste (le Ciel, donc yin comme expliqué dans l'article sur les Temples du Ciel et de la Terre) était réservé aux appartements privés de l'Empereur, alors que le Palais de la Tranquillité Terrestre (la Terre, yang) contenait ceux de l'Impératrice. Son trône était disposé entre ces deux palais, dans le Palais de l'Union, symbole de l'équilibre entre yin et yang, et donc de l'Harmonie suprême entre Ciel et Terre (comme quoi ces noms ont tous un sens profond...). Tout cela est de la théorie, car en pratique, certains Empereurs avaient d'autres palais de prédilection dans les parties annexes, plus calmes. Il faut dire qu'avec ses dix mille pavillons ou pièces (qui ont tous un nom distinct !), il y avait du choix !
Nous sommes bien protégés !
Après ses trois premiers bâtiments, nous passons dans la partie nord de la Cité, qui contient beaucoup plus de bâtiments et de petites ruelles parallèles. Ces lieux n'ont plus la même vocation, puisqu'ils accueillaient les scènes de la vie quotidienne de l'Empereur et de sa cour. La disposition et la fonction des bâtiments ne laissent une nouvelle fois rien au hasard : le Palais de la Pureté Céleste (le Ciel, donc yin comme expliqué dans l'article sur les Temples du Ciel et de la Terre) était réservé aux appartements privés de l'Empereur, alors que le Palais de la Tranquillité Terrestre (la Terre, yang) contenait ceux de l'Impératrice. Son trône était disposé entre ces deux palais, dans le Palais de l'Union, symbole de l'équilibre entre yin et yang, et donc de l'Harmonie suprême entre Ciel et Terre (comme quoi ces noms ont tous un sens profond...). Tout cela est de la théorie, car en pratique, certains Empereurs avaient d'autres palais de prédilection dans les parties annexes, plus calmes. Il faut dire qu'avec ses dix mille pavillons ou pièces (qui ont tous un nom distinct !), il y avait du choix !
Le passage de la partie officielle à la partie privée de la Cité Interdite. Au fond, vous distinguez le pavillon au sommet de la Colline du Charbon, d'où sont prises les photos des toits.
Enfin, l'extrême nord de la Cité est un peu îlot de calme (enfin, nous l'imaginons très bien sans les centaines de touristes !) où l'Empereur déambulait dans son Jardin impérial, qui débouche sur la Porte du Génie Militaire, en face de la Colline du Charbon, un kilomètre au nord de la Porte du Midi par où a commencé notre visite ! Mais vous auriez tort de penser que la Cité Interdite se limite à cet axe symbolique du pouvoir. Bien au contraire, c'est en s'engageant dans le quadrillage des petites ruelles aux murs rouges que l'on se rend compte de l'immensité du lieu.
De part et d'autre, il y a tout d'abord deux fois six palais principaux, ouverts au public mais que nous n'avons pas tous visités. Ils renfermeraient un total incroyable de plus d'un million et demi d'objets ! Il me faudra une visite supplémentaire pour vous parler de cela, car après trois heures de promenade à l'intérieur de la Cité, nous n'avions plus de forces... et les portes se refermaient déjà car le soir tombe tôt, comme vous pouvez le voir ici avec la lumière déclinante :
Au terme de cette visite, nous avions des images de films plein la tête, tellement il est naturel d'imaginer la vie de l'Empereur et de la cour dans ces murs. Cela tombe bien car pour le dernier article consacré à la Cité Interdite, je vous parlerai de son dernier habitant officiel, avec la présentation du film Le Dernier Empereur de Bernardo Bertolucci.
De part et d'autre, il y a tout d'abord deux fois six palais principaux, ouverts au public mais que nous n'avons pas tous visités. Ils renfermeraient un total incroyable de plus d'un million et demi d'objets ! Il me faudra une visite supplémentaire pour vous parler de cela, car après trois heures de promenade à l'intérieur de la Cité, nous n'avions plus de forces... et les portes se refermaient déjà car le soir tombe tôt, comme vous pouvez le voir ici avec la lumière déclinante :
Au terme de cette visite, nous avions des images de films plein la tête, tellement il est naturel d'imaginer la vie de l'Empereur et de la cour dans ces murs. Cela tombe bien car pour le dernier article consacré à la Cité Interdite, je vous parlerai de son dernier habitant officiel, avec la présentation du film Le Dernier Empereur de Bernardo Bertolucci.