Les Gorges du Saut du Tigre (虎跳峡)

Publié le par Valentin Chaput

A quelques dizaines de kilomètres de Lijiang, de l’autre côté des sommets du Yulong Xueshan, le Jinsha Jiang (« Fleuve au Sable d’Or »), cours supérieur du Yangzi, trace son chemin à travers la roche pour former les plus belles gorges d’Asie sur vingt-cinq kilomètres de long. C’est le site exceptionnel des Gorges du Saut du Tigre, très connu des randonneurs du monde entier, mais aussi des défenseurs de l’environnement.

 


Les conditions ne s'annonçaient pas excellentes, mais au final nous avons eu de la chance.

 

 

La fin des gorges, donc le début de notre randonnée.


Le nom provient d’une légende Naxi : un tigre, pour échapper à un chasseur, aurait franchi d’un bond magistral le cours d’eau à son point le plus étroit (ce qui représente un saut d’une bonne dizaine de mètres). Ce site est toutefois menacé : un projet de contrôle du fleuve prévoyait la construction d’un barrage, qui aurait condamné tout le site des gorges. A l’heure actuelle, sous la pression des défenseurs du site, le projet semble avoir été arrêté. Et c’est tant mieux, car il serait dommage de se priver d’un tel spectacle.

 



 

Si tigre il y eut, c'est probablement là qu'il a sauté...


Yacine et moi avions décidé pour des raisons pratiques de faire la ballade en sens inverse. Elle était particulièrement éprouvante ! L’altitude est déjà très respectable, et puis nous avions un sac à dos à porter (heureusement que nous avions eu cet éclair de génie en laissant nos affaires inutiles à Lijiang !), et enfin, nous avons pris un mauvais chemin, qui s’est révélé être beaucoup plus dur que la véritable route ! Nous avons surtout eu très peur de ne pas arriver à temps à l’auberge située à mi-chemin, et il s’en est fallu de peu !

 


Une fois sur le chemin le plus haut, nous avons croisé un troupeau qui redescendait. Je me souviens que le vieux berger ne parlait pas mandarin !

 



La nuit approche...

 


Au milieu des gorges, la randonnée se fait en haut des falaises, et lorsque la nuit tombe, le manque de visibilité peut se révéler fatal ! Nous avons vraiment fait la fin de la randonnée au courage, alors que nous étions épuisés. Avec notre carte de fortune, j’essayai de compter le temps qu’il nous restait avant la nuit, mais le but était toujours hors de notre champ de vision. Quand nous fûmes finalement arrivés à destination, il faisait tellement nuit que nous ne pouvions même plus lire la pancarte nous annonçant qu’en effet nous avions atteint le but ! Quelle aventure ! Je ne me suis jamais endormi aussi rapidement au contact du lit !

 

 


Le lendemain, nous avons accompli les dix kilomètres de marche restants, mais cette partie, beaucoup plus amenagée, était moins intéressante, car elle abritait le chantier de la future route qui reliera l’entrée des gorges aux refuges de la mi-route. Les paysages étaient en revanche toujours aussi beaux. Ces deux jours de randonnée resteront comme un des moments forts de l’année.

Publié dans Voyages

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