Cui Jian et la scène alternative pékinoise

Publié le par Valentin Chaput

Je vous rassure, même si les gens écoutent principalement les artistes présentés plus bas, il n'y a pas que de la soupe C-pop (Chinese-pop). Il y avait quelques mélomanes parmi les Sciences Po ; ils ont pu me guider jusqu'aux bars-concerts plus intéressants comme le Yugong Yishan ou le D22. C'était intéressant de voir ces artistes et surtout leur public, en grande partie occidental, mais avec quelques Chinois en marge des goûts de leur génération.



Vous pensiez que tous les Chinois étaient bien sages et disciplinés ? Voici une vidéo d'un concert de Hedgehog au D22. C'est un groupe assez amusant, avec notamment une batteuse d'1m20 qui déborde d'énergie que l'on distingue à peu près à la fin de la vidéo.




Nouvelle illustration ici, avec le groupe Snapline. Il me semble d'ailleurs avoir reconnu un Sciences Po sur la vidéo !




Cette chanson 一无所有 (Yi Wu Suoyou, soit "Je n'ai rien du tout"), même si musicalement elle ressemble surtout aux parodies des Inconnus, a eu un rôle très important. Ecrite en 1985, elle a été reprise comme hymne des mouvements de jeunes lors des manifestations sur la Place Tian'anmen en 1989. Cui Jian a ensuite été écarté pendant douze ans du territoire chinois, avant de revenir ces dernières années. La popularité de cette chanson est toujours très forte.




La relève existe, avec des chansons à la limite du politiquement correct, comme celle-ci "Une Place sans avenir" du groupe Carsick Cars, avec un titre qui fait directement écho à la Place Tian'anmen. Je n'ai pas trouvé de vidéo de meilleure qualité malheureusement.

Publié dans Musique chinoise

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article